Le 06 Mai 2021
Cet article vous est proposé par CHOISIR MON GROUPEMENT, premier comparateur de groupements pharmaceutiques.
En tant que pharmacien titulaire, vous êtes confronté à l’augmentation de tarifs par les laboratoires pharmaceutiques. Mais aussi à la baisse du prix des médicaments par le gouvernement, ou encore au risque de perdre votre monopole sur certains produits OTC au profit de la grande distribution.
La rentabilité de votre officine est mise à mal.
Alors que vous cherchez des solutions pour acheter moins cher et ainsi augmenter vos marges, c’est en 2009 que l’État vous propose un décret. Celui-ci vous permet d’acheter en vous regroupant avec d’autres officines, et cela de manière « légale ». En effet, avant la mise en place de ce texte, les pharmaciens achètent déjà en groupe, sous la forme de rétrocession (procédé illégal) et se chargent eux-mêmes de stocker les produits. C’est pour éviter cela que le décret n° 2009-741 du 19 juin 2009 a introduit dans le Code de la Santé publique deux structures qui vous permettent à vous titulaire de regrouper vos achats et le stockage de médicaments non remboursables : les centrales d’achats pharmaceutiques (CAP) et les structures de regroupement à l’achat (SRA).
Mais quelles sont leurs différences ? Pourquoi choisir l’une ou l’autre ? Quels intérêts présentent-elles ?
1. Les centrales d’achats pharmaceutiques
Commençons par nous intéresser à la centrale d’achat pharmaceutique.
C’est une entreprise à part entière. Obligatoirement gérée par un pharmacien responsable. Elle doit être déclarée à l’Agence Nationale de la Sécurité des Médicaments et des produits de santé (ANSM) et respecter un cahier des charges très strict en termes de sécurité et d’équipement.
Elle doit disposer d’un entrepôt de livraison et de stockage. Elle a le statut d’établissement pharmaceutique. On pourrait comparer cette structure à un grossiste des produits OTC et de parapharmacie.
Ces obligations de locaux et de personnels entraînent des coûts élevés. C’est pourquoi elles sont difficiles à créer et découlent souvent de groupements ou grossistes-répartiteurs (Directlog propriété du groupement Alphega ou Santralia qui dépend de la CERP).
Comment fonctionnent-elles ?
La centrale d’achat pharmaceutique achète et stock les médicaments non remboursables et autres produits vendus en pharmacies (dentifrice, lait infantile, parapharmacie…). Ensuite, elle revend ces produits aux pharmaciens titulaires d’officine qui adhèrent à cette CAP.
Elle peut les revendre en gros c’est-à-dire carton fermé ou aux détails en fonction de la demande du pharmacien.
La CAP peut réaliser les achats en son nom et pour son compte ou alors pour le compte d’une structure de regroupement à l’achat (SRA). Les centrales réalisent une marge pour financer la structure et leur fonctionnement. Aussi, on retrouve le principe de remise de fin d’année (RFA) comme les groupements de pharmacie peuvent le faire aussi.
Quel est l’intérêt pour le pharmacien ?
Tout d’abord, passer par une centrale d’achat est un réel gain de temps pour tout pharmacien titulaire. En effet, bénéficier de ces services permet d’éviter les rendez-vous avec les commerciaux de chaque laboratoire qui sont fréquents et longs. Les conditions commerciales sont déjà négociées pour vous, vous n’aurez plus besoin de les rencontrer.
Ensuite, elle vous permet de diversifier votre offre plus facilement. Vous n’êtes pas obligé de commander en grande quantité aux laboratoires pour bénéficier de meilleures remises ou pour atteindre les frais de port. Ces pratiques entraînent un sur stockage des produits, ici il sera évité. Cela vous permet de commander juste ce qu’il vous faut. Aussi, vous attirez de nouveaux clients dans votre officine et répondez à une demande plus large.
Enfin, certains laboratoires génériqueurs ont des accords commerciaux avec les centrales. Bien que les médicaments remboursables ne soient pas vendus par celles-ci, les laboratoires génériqueurs proposent d’offrir les frais d’adhésion si le pharmacien se fournit chez lui en échange.
Voici un petit récapitulatif de leur fonctionnement en image. La centrale d’achat référence différents produits de plusieurs marques. Elle passe commande auprès des laboratoires concernés qui la livrent dans son entrepôt. Ici elle va stocker. Le laboratoire facture la CAP. Ensuite, les pharmacies A, B et C vont commander en fonction de leurs besoins à la centrale d’achat. Elle va à son tour facturer les officines en appliquant une marge
2. Les structures de regroupement à l’achat
Maintenant, nous allons présenter les structures de regroupement à l’achat. Elles aussi ont vu le jour suite au décret de juin 2009. Elles permettent d’acheter en se regroupant, mais ne peuvent pas stocker les produits.
Les SRA sont obligatoirement créées par un pharmacien d’officine et regroupent d’autres pharmaciens d’officines.
Comment fonctionnent-elles ?
Elles peuvent être créées sous différentes formes juridiques : société de groupements d’intérêt économique, association entre pharmaciens titulaires, société exploitant une officine.
Cela dépendra de leurs missions :
- Référenceur : négocie les conditions commerciales des produits qu’elle référence auprès du laboratoire. Ce dernier livre et facture directement les officines membres.
- Commissionnaire : la SRA devient alors une intermédiaire. Elle négocie et passe les commandes pour ses adhérents. Le laboratoire leur envoie la facture puis elles les transmettent immédiatement aux officines. Il n’y a pas de revente. Mais la livraison se fait toujours directement dans les pharmacies.
Les SRA ne se font donc aucune marge à l’inverse des CAP.
Les commandes des pharmacies A, B et C sont centralisées au niveau de la SRA. C’est elle qui va passer commande aux différents laboratoires après avoir négocié les conditions commerciales. Puis ces derniers vont livrer les officines. Comme nous l’avons vu plus haut, la facturation peut se faire de différentes manières en fonction de la mission de la SRA :
- Directement du laboratoire aux officines,
- Le laboratoire facture les SRA qui elles vont facturer ensuite les officines.
Pourquoi les SRA sont-elles moins viables ?
C’est une structure plus facile à mettre en place :
- elle demande moins d’investissement,
- elles n’ont pas besoin d’entrepôt de stockage
- ni de personnel.
Son fonctionnement est alors moins onéreux.
Le problème, c’est que certains laboratoires ne jouent pas toujours le jeu et qu’il n’y a alors que peu d’intérêt pour les officines. Beaucoup ont vu le jour suite au décret, mais n’ont pas tenu.
L’idéal, c’est l’association de ces deux structures. Une SRA adossée à une CAP est alors bien plus viable.
Dans un premier temps, la SRA s’occupe de négocier les conditions commerciales. Puis la CAP stocke et livre les pharmacies.
La structure de regroupement à l’achat peut avoir sa propre centrale d’achat ou alors passer par un prestataire (qui a déjà des entrepôts, Santralia par exemple propose ce service).
L’adhésion à ces SRA/CAP peut se faire de deux manières :
- Soit par forfait à chaque commande,
- soit par abonnement à chaque début de mois.
Avec cette association, vous, pharmacien titulaire bénéficiez des meilleures conditions commerciales, vous gagnez du temps sur vos journées surchargées et vous ne faites pas de sur stockage dans votre officine.
Deux exemples de SRA et CAP
Pharmazon et ses 250 laboratoires référencés :
Pharmazon est une structure de regroupement à l’achat associée à une CAP gérée par un prestataire.
Elle s’adresse aux pharmacies indépendantes, mais aussi aux groupements qui peuvent négocier les adhésions de leurs pharmacies membres.
Aujourd’hui, Pharmazon travaille avec plus de 1000 pharmacies et possède 28 accords avec des groupements. Et plus de 250 laboratoires sont référencés dans son catalogue.
Elle souhaite mettre en place un site e-commerce d’ici peu. Le pharmacien restera toujours au centre du fonctionnement de son officine.
Cette offre unique et inédite a pour but d’éviter la concurrence de la pharmacie en ligne qui pourrait arriver de l’étranger notamment.
Mais Audrey Lecoq, gérante associée de Pharmazon, vous en dira plus sur cette offre inédite lors du webinar prévu le 11 mai.
Santralia, la centrale d’achat de la CERP Bretagne/Atlantique :
Cet établissement pharmaceutique achète et stock pour son propre compte, mais aussi pour les SRA. Avec ces 70 laboratoires partenaires, il permet aux pharmaciens de simplifier les commandes et d’avoir des remises proches de celles obtenues directement par le laboratoire.
Il est géré par la CERP Bretagne/Atlantique, un grossiste/répartiteur.
En conclusion, une structure de regroupement à l’achat seule n’est pas viable. Adossée à une centrale d’achat pharmaceutique, elle permet de réaliser des achats avec de meilleures conditions commerciales sans pour autant faire partie d’un groupement. Ces derniers peuvent aussi proposer une CAP ou SRA. Toutes ces solutions sont à étudier pour trouver celle qui correspond le mieux à votre officine.
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